Comment mon carnet de voyage illustré est devenu mon refuge en voyage
- Flora
- il y a 2 jours
- 2 min de lecture
Pendant longtemps, je voyageais comme tout le monde : photos rapides, téléphone plein, souvenirs qui finissent noyés dans des dossiers qu’on ne regarde plus. Puis un jour, tout a basculé : j’ai acheté un carnet vierge, des aquarelles et je les ai emportés au Sri Lanka, pour un voyage entre copines. À ce moment-là, je dessinais à peine. Rien de sérieux, rien de régulier. Juste l’envie de garder autre chose que des clichés pris à la va-vite.
Et ça a été le déclic.

Le premier carnet de voyage illustré : dessiner sur le vif
Au Sri Lanka, j’ai dessiné sur place. Une rue, un temple, la mer... Je m’asseyais, je sortais mon carnet, Fanny ou Morgane lisait le guide, et moi je dessinais pendant qu’elle me racontait l’histoire du lieu. Les voyageurs passaient, regardaient, commentaient. Les locaux venaient me parler. On ne parle pas la même langue, mais un carnet ouvert crée immédiatement un lien.
Ce n’était pas un carnet parfait. Pas de composition réfléchie, pas de couleurs contrôlées. Mais c’était vivant. Et surtout, c’était mon souvenir, pas celui de l’appareil photo.

Le rituel du soir
En famille, impossible de dessiner sur le vif. Une heure devant une église ? Non. Un croquis devant un monument ? Non plus.
Les enfants s’impatientent, ils ont faim, ils ont chaud, ils sont fatigués.
Le dessin devient secondaire.
Alors j’ai adopté un autre rythme. Le soir, quand tout le monde dort ou se calme, je reprends ma journée et je la dessine. Un monument, un détail, une façade, un repas
Je recompose, j’arrange, je fais tenir en une page l’essentiel d’une journée.
Ce moment est devenu un refuge.
Ni discussions Ni logistique Ni timing
Juste moi, du papier et une journée encore fraîche dans ma tête.
L’évolution matérielle : simplifier au maximum
Au début, j’étais ambitieuse : palette complète, aquarelles, pinceaux, eau
Et c’était beau… mais beaucoup trop long.
Il fallait attendre que ça sèche, faire attention à l’eau qui coule dans le sac, trouver une table.
Puis j’ai simplifié :
✔ quelques feutres ✔ un stylo noir ✔ une palette restreinte
Résultat :je dessine plusplus viteet ça reste cohérent visuellement.
Je me suis rendu compte qu’un souvenir n’a pas besoin d’être techniquement parfait pour devenir précieux.

De mon carnet aux Explor’Books
Avec le temps, ce rituel est devenu la base des Explor’Books.
Ce que je dessinais juste pour moi, je le transforme maintenant pour d’autres familles.
À Barcelone, je dessine certains bâtiments du parc de la Ciutadella, exactement comme je le faisais dans mon propre carnet.
À New York, je dessine les statues de Central Park avec la même intention : isoler ce qui nous fait vraiment souvenir d’un lieu.
Ce qui était intime devient partagé.
Mon regard se déplace du carnet au livre que d’autres utilisent pour explorer.
Et finalement, c’est toujours le même geste : prendre le temps de regarder, de poser un trait, et d’en faire un souvenir solide, qui ne s’efface pas.
A vos crayons
Flora









